Huit foodpreneurs partagent les secrets de cuisine de leurs mamans

Ahh les mamans ! Elles nous sont précieuses partout, et très souvent en cuisine. Tous les grands chefs vous le diront : leurs plats signatures, les plus appréciés et les plus iconiques, viennent d’une ancienne recette de leur maman ou de leurs grand-mères. Pour rendre hommage aux mamans, nous avons décidé d’interroger quelques acteurs.trices des cuisines afros qui nous racontent avec émotion, les moments partagés en cuisine avec leurs mamans ou avec leurs enfants.

SONIA MARTY, FONDATRICE DE BLACK CULINARIA

Maman ne cuisinait pas beaucoup elle-même car nous avions la chance d’avoir des nounous qui nous faisaient à manger. Cependant, c’était la reine des grandes cuisines que l’on préparait pour les grandes cérémonies de mariage, baptême, fiançailles, etc. J’ai toujours aimé la voir s’activer autour des fourneaux et surtout la voir réaliser des plats extrêmement fins. C’était notamment la championne des hors-d ’œuvres. Sa cuisine regorgeait de nombreux livres de cuisine sur la matière et elle était passionnée et sans doute fascinée par la cuisine française.
Ma mère était dans sa jeunesse une femme hautement élégante et très raffinée, et je dois avouer que ses beaux livres de cuisine ont nourri mon fantasme et mon appétence pour la haute gastronomie et l’élégance des plats.
Une astuce qu’elle m’ait apprise c’est de toujours allier le bon au beau dans l’assiette. Mais la plus belle astuce qui a marqué mon esprit jusqu’aujourd’hui c’est celle de la cuisson de la sauce graine. Elle aimait dire que pour savoir si une sauce graine est cuite, il fallait observer le dessus. S’il y apparaissait une grande quantité d’huile, alors cela signifiait que la sauce était prête. Depuis, je pense toujours à elle lorsque je cuisine la sauce graine et je n’arrête jamais la cuisson de ma sauce tant que je n’ai pas une quantité suffisante d’huile par-dessus.
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AINA RAMADISON, CHEFFE CUISINIERE

Lors de mon 1er accouchement, ma Maman a pris l’avion et m’a ramené dans un thermos un Ron’akoho sy sakamalao. Il s’agit d’un bouillon de poule au gingembre qui redonne de l’énergie.
Le bouillon m’a requinquée comme jamais, et je l’utilise encore aujourd’hui, même quand j’ai une petite grippe. Ça réchauffe et donne de la force. Ma maman me le faisait, je le fais à mon tour à mes enfants. C’est une véritable potion magique !
Retrouvez la recette complète du Ron’akoho sy sakamalao de Aina Ramadison ici 

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STEVE MEKOUDJA, MUSICIEN ET BLOGUEUR CULINAIRE

J’ai toujours dit que c‘est avec ma mère que j’ai appris à cuisiner. Récemment, je me suis rendu compte que ce n’est pas totalement vrai. Les secrets de cuisine de ma mère sont en fait un héritage qu’elle a reçu de sa mère, qui elle-même l’a reçu de sa mère… Une longue tradition, en réalité.
 J’ai donc appris avec ma mère et sa mère. L’astuce la plus puissante que ma mère m’a donnée c’est : « simplifier pour amplifier. » En fait, ma grand-mère, n’étant pas riche, s’est longtemps intéressée aux goûts, aux odeurs de chaque ingrédient. Comment savoir les mettre ensemble afin que chaque goût s’exprime sans écraser l’autre, afin d’utiliser moins et dépenser moins ? « Le secret c’est de faire simple » disait-elle toujours. « Il faut connaître chaque épice, chaque élément pour pouvoir en tirer le maximum. Il ne sert à rien de mettre 100 épices dans sa sauce. » Alors, elle n’achète que le nécessaire, pas d’éléments farfelus ou inutiles. On se concentre sur le goût, sur l’essentiel. Ainsi, elle a appris à ma mère à cuisiner la sauce d’arachide juste avec de l’oignon et du poivre blanc. C’est cette même recette que ma mère m’a transmise. Et je dis à qui veut l’entendre que la sauce d’arachide de grand-mère c’est la meilleure sauce d’arachide au monde. Simplifier pour amplifier…

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AYABA GALBAS, CHEFFE AFRO VEGAN, CONSULTANTE HOLISTIQUE

En ma qualité de cheffe afro végan et passionnée de permaculture, j’ai été très tôt sensibilisée à la cuisine « antigaspi ». Mon rôle de maman a vraiment approfondi cet engouement pour une cuisine créative qui s’adapte très facilement à nos envies, à partir de nos restes de la semaine.
L’aliment phare qui a fait naître le plus d’astuces culinaires partagées avec mes fils est la banane plantain mûre, très mûre !
 C’est un super aliment qui permet avant tout de limiter l’ajout de sucre dans les préparations.
Ainsi, quand je cuisine avec mes enfants, nous utilisons de la banane dans la plupart de nos gourmandises maison : muesli, cookies, glaces, milk shake, etc. Je leur ai aussi appris que la banane est un substitut de l’œuf qui permet de lier les pâtes à gâteaux végan, les pizzas et les pains sans gluten.
Mon fils aîné prépare tout seul les biscuits au plantain et coco, une recette qui apparaît dans mon Ebook On mange Afrique, végan et sans gluten. Une fois les biscuits faits, il coupe grossièrement une partie pour les ajouter à nos mueslis. On les émiette aussi pour faire des crumbles express… Quant aux peaux de bananes, il prépare un spray d’engrais naturel pour nos plantes, rien ne se perd !

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AMINATA SYLVIE BA, BLOGUEUSE CULINAIRE

Ceux qui me connaissent savent que le mafé est mon plat préféré. Lorsque je suis arrivée en France en 2014 en tant qu’étudiante, je vivais seule et je découvrais la cuisine. A part le Yassa et le Thiebou Yapp, je ne savais faire aucun plat sénégalais. Après une semaine, il fallait absolument que je mange du mafé ! J’ai appelé maman qui m’a filé sa recette puis m’a dit : « ne mets pas directement la pâte d’arachide dans la sauce, dilue-la puis passe là au tamis. Tu auras une sauce hyper lisse. »
Depuis, j’ai gardé son astuce et mon mafé est toujours au top ! En plus le côté lisse de la sauce donne un rendu encore plus esthétique à mes photos.

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FATOUMATA MEITE, CHEFFE CUISINIÈRE ET PÂTISSIÈRE

De ma mère, j’ai hérité du plaisir de cuisiner et de recevoir. 
Fée de l’organisation en cuisine et de l’anti-gaspillage alimentaire, elle m’a transmis l’art de métamorphoser les restes. Marieuse de saveurs avec toujours une touche insolite, travaillant à plein temps (avec 3 boulots), le batch cooking comme on l’appelle aujourd’hui a régi la cuisine de ma mère et tout naturellement la mienne aujourd’hui. 
Cuisiner tout simplement avec l’intention de donner du plaisir c’est aujourd’hui ce que je transmets aussi à mes filles. 
On apprend aussi à cuisiner en famille :  l’une fait la découpe des ingrédients, l’autre s’occupe des cuissons et moi de l’assaisonnement une vraie petite brigade à la maison !
Je fais travailler leur créativité avec ce qu’il y’a dans le frigo et laisse le champ libre à leur imagination afin qu’elles puissent créer leur propre univers.
Au final c’est ça la plus belle astuce : faire preuve d’inventivité et mettre un bout de soi dans sa cuisine.

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AISSATOU MBAYE, FOODPRENEUR ET BLOGUEUSE CULINAIRE

Le meilleur compliment que j’ai eu sur ma cuisine vient sans nul doute de mon père.
« Tu cuisines aussi bien que ta mère » m’a-t-il dit un jour. Ces mots représentent tellement pour moi.
La cuisine de ma mère représente le niveau que je vise : une cuisine sans artifice ni chichi, simplement savoureuse et avec une mesure exquise du goût mais surtout une capacité à se débrouiller avec n’importe quel ingrédient que l’on a sous la main.
J’adore l’écouter partager des astuces sur la manière de réussir un Thiep parfait, la façon de rattraper un soupou kandia raté ou de faire un excellent Yassa. Son meilleur conseil en cuisine : la patience ! Aujourd’hui, dans ma cuisine, je comprends tout le sens de ce mot. J’ai appris grâce à elle à comprendre les aliments, leur réaction et mode de cuisson. J’essaie de transmettre les mêmes valeurs à mon fils.
Pour le moment il est petit, mais on cuisine beaucoup ensemble.

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NECY N’DRI, ENTREPRENEUR, ANIMATRICE SUR CUISINES ET A+IVOIRE

Je suis orpheline de mère. Ma maman est décédée quand j’avais trois ans. J’ai grandi avec mon père et pour la cuisine je me suis débrouillée jusqu’à trouver les formules parfaites.
Aujourd’hui, je vais partager avec vous ma superbe vinaigrette, une recette que je partagerai avec mes filles quand elles seront un peu plus grandes.
Avec le temps, j’ai compris que pour réussir une vinaigrette, les étapes sont importantes et doivent impérativement être respectées : sel, poivre, vinaigre, moutarde et pour finir l’huile .
En fait, le vinaigre permettra au sel de mieux se dissoudre, alors que si on commence par mettre l’huile en premier, les ingrédients ne se mélangeront pas et notre vinaigrette ne sera pas top.

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